A Hyères la présentation des rosés de la dernière récolte nous propose des vins aux tons lumineux, frais et aromatiques, élégants et délicats.
Pour cette 23éme édition du Salon millésime en Côtes de Provence, 180 producteurs, vignerons et négociants présentent leur millésime 2013.
Contrairement aux autres appellations qui ne peuvent, en cette période, ne présenter que des vins non encore finis, la très forte proportion de rosé en Côtes de Provence permet d’avoir une idée beaucoup plus précise de ce que sont les aptitudes et les mérites du nouveau millésime.
Le vent en poupe
Curieusement, alors qu’un peu partout et notamment en Vallée du Rhône les volumes accusent une baisse conséquente, les Côtes de Provence bénéficient d’une récolte supérieure à l’an dernier. Une bonne nouvelle car les stocks sont bas et la demande est importante. De plus, la consommation de vin qui a tendance à baisser en France augmente de façon significative en rosé. Cette couleur a le vent en poupe et les Côtes de Provence avec 90% de leur production en rosé en sont les incontestables leaders !
Les terroirs
Jean-Jacques Bréban Président du CIVP et Guy Gasparini Président de l’ODG Côtes de Provence soulignent qu’il est nécessaire de conserver le fil commun qui lie et affirme la typicité de l’ensemble de l’appellation. Pour autant, il existe une forte variété de zones climatiques et de sols. C’est à partir de ce constat que 4 dénominations de terroir ont vu le jour. Tout d’abord Sainte-Victoire suivie de près par Fréjus, ensuite la Londe et désormais, la petite dernière Pierrefeu*. Dans le vivier : Notre Dame des Anges, au cœur des Maures, Flassans, sur l’Issole et pourquoi pas Correns….A suivre !
Le millésime
Malgré la coulure du grenache, les baies sont arrivées saines à la vendange. On peut affirmer aujourd’hui que ce millésime tiendra toutes les vertus que l’on attend de lui.
Selon Natalie Pouzargues, œnologue au CIVP, le millésime 2013 nous propose des « rosés couleur rose pastel évoquant le melon, la pêche le pomelo ou la framboise claire. Ils sont dotés d’une belle richesse aromatique marquée par des notes fruitées, d’agrumes et de fruits tropicaux. En bouche ils sont aériens, délicats, ciselés. »
Notes de dégustation
Un petit tour des stands et quelques étapes à l’espace dégustation, tenu avec professionnalisme par les élèves en sommellerie, confirme cette tendance de vivacité délectable souvent agrémentée d’une once de sucrosité en fin de bouche. (De 5 à 12 euros)
Grande Pallière – Correns : Franc et fluide avec un joli nez fruité !
La Grande Bauquière – Ste Victoire : Long, persistant mais pimpant !
Les Caves du Commandeur – Montfort : A la fois structuré et croquant !
Château La Gordonne – Pierrefeu : Plaisir immédiat puis finale esthétique !
Château L’aumerade – Pierrefeu : A la fois insaisissable et débordant de rondeur !
Château des Demoiselles – ND des Anges : Fringant et énergique
Château Léoube – Bormes : Grande élégance et superbe fraîcheur !
Château de St Martin – ND des Anges : Délicieux arômes soutenus d’une fraîcheur persistante !
Château Coussin – Ste Victoire : La cuvée César. Un caractère affirmé glissant vers la succulence !
Château Gassier- Ste Victoire : Le Pas du Moine fidèle à lui-même, offre de belles perspectives mêlées d’élégance !
Pierre Galaud
Photo : « Au coté de Gisèle Marguin, Présidente des Sommeliers Alpes-Marseille-Provence, les élèves sommeliers et leur professeur »
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