Julia SCAVO, Marraine de la présentation du Millésime
des Vins des Bouches-du-Rhône, le lundi 9 février à l’Hôtel du Département.
C’est un rendez-vous traditionnel depuis près de 15 ans, les vins du dernier millésime des Bouches-du-Rhône, nous sont présentés par les vignerons.
Et au fil des tables, les IGP des Bouches-du-Rhône, Côtes de Provence, Coteaux d’Aix en Provence, Côtes de Provence Sainte-Victoire, Palette, Cassis et Baux de Provence, sont portés à nos papilles pour en découvrir leurs caractéristiques et leur personnalité.
Ce sont les élèves de la Mention Complémentaire en Sommellerie du lycée Bonneveine, sous l’oeil bienveillant de Denis Royère, leur professeur, qui avaient en charge le service du vin.
Chaque année, un parrain prestigieux vient honorer de sa présence cette manifestation.
C’est Julia SCAVO qui a répondu à l’invitation de Gisèle Marguin, Présidente des Sommeliers Alpes-Marseille-Provence, qui rappelle une partie de l’impressionnant palmarès de Julia.
2010 pour la Roumanie
Avril : au CHILI – Elle est demi-finaliste du Championnat du Monde de Sommellerie (dans les 12 premiers sur 53 pays). Pendant le mondial, elle gagne le prix San Pellegrino, concours sur les eaux minérales.
Septembre : Demi-finaliste du Championnat d’Europe de Sommellerie à Strasbourg (classée dans les 8 premiers sur 35 pays)
En 2011
Avril : Mariage avec Bruno Scavo
Juin : Remise d’un Oscar de l’Excellence à Bucarest : Parmi les 10 personnalités roumaines de l’année 2010 (avec Nadia Comaneci, des professeurs de médecine, artistes, architecte, etc.)
EN 2012
Mars : Naissance de la petite poupée Sophie
Juin : finaliste ex aequo lors de la finale nationale du concours Master of Port à Paris
Septembre 2012 Octobre (1er) Vainqueur du Central European Sommelier Championship à Dunakitily en Hongrie réunissant 6 pays d’Europe centrale et 15 participants.
En 2013
Mars : demi- finale au Championnat du Monde de Sommellerie à Tokyo et 5ème place sur 55 participants.
Septembre 2013 : finaliste au Championnat d’Europe de Sommellerie à San Remo en Italie classée 3ème sur 38 participants.
Nous ne pouvons qu’être admiratifs de ces résultats.
Nous souhaitons bien sûr à Julia, pour le prochain concours du Meilleur Sommelier du Monde à Mendoza (Argentine) en 2016 qu’elle prendra place sur le podium et à la meilleure place !
Nous sommes très fiers de l’avoir aujourd’hui à nos côtés.
C’est avec beaucoup de sérieux que Julia s’est penchée ce lundi sur le berceau du nouveau millésime des Bouches-du-Rhône et nous en livre ses commentaires ci-dessous.
COMMENTAIRES DE DEGUSTATION
MILLESIME 2014 BOUCHES-DU-RHONE par JULIA
CASSIS
Blancs :
Des vins élancés, révélant une certaine minéralité pierreuse, une tension qui mène vers des finales sapides, aux jolis amers. Certains se livrent plutôt dans un registre floral, mais les parfums dominants restent dans la sphère des agrumes.
Rosés :
Vivacité et acidulé, accompagné par des textures légères, certains pourvus d’une trame minérale.
COTES DE PROVENCE
Rosés :
Largement représentés par la couleur rosé, j’ai eu le plaisir de découvrir, rien qu’à la robe, plusieurs styles, pas tous adeptes de la teinte » vin gris ».
Les vins sont guidés par la fraîcheur, certains se montrent réellement toniques. Le pamplemousse domine, parsemé de nuances de groseille. De temps en temps ressortent des notes de pamplemousse au sucre, comme une marque du couple maturité/ fraîcheur.
Une fois débarrassés du perlant offert par la légère présence de CO2 (normale à cette époque) les bouches exhiberont un profil lisse et satiné, toucher si caractéristique en Provence. Les finales apportent le relief nécessaire par des touches de zeste d’agrumes.
Blancs :
Aériens, floraux, ils offrent le même esprit de fraîcheur.
Terroir de la Sainte Victoire :
Rosés :
Du côté des rosés qui bénéficient de l’appellation terroir, le style s’oriente vers plus de gourmandise que dans les Côtes de Provence rosé que je viens de décrire. Plus d’amplitude, parfums plus doux, tels la pêche, quelquefois fois exotiques.
Blancs :
Les blancs de cette zone (en appellation Côtes de Provence, sans mention de terroir) nous flattent par la texture enrobée, la consistance ainsi que leur floral.
DIFFERENTES IGP
Rosés :
Aussi divers que les paysages et leurs terroirs, j’ai goûté différents styles de rosé, certains charnus et à la robe soutenue, d’autres proches des vins en Côtes de Provence.
Blancs :
Les blancs sont plaisants. Les deux catégories sont animées par la fraîcheur qui marque le millésime, tout en gardant un esprit mûr par leur fruit.
Rouges :
Difficile à conclure sur les rouges, ici comme dans d’autres appellations. Les fermentations malolactique n’étant pas conclues partout, j’analyse plutôt la texture, la qualité du tanin et le potentiel, fermant les yeux pour l’instant devant l’équilibre. Croquants, ils montrent des parfums frais et éthérés.
PALETTE
Blancs :
Les blancs portent bien l’empreinte du cépage clairette, dans la structure et l’onctuosité du toucher. Les élevages sont parfaitement maitrisés. La fraîcheur est au rendez-vous, les jolis amers relèvent les finales.
Rosés :
Les rosés sont typés, charnus, expressifs.
Rouges :
Les rouges offrent des textures qui ne sont pas sans rappeler celle du Pinot noir, leur fruit est net, pur, les tanins suffisamment mûrs pour s’intégrer en couple avec la fraîcheur.
BAUX DE PROVENCE
Rosés :
Des vins rosés pleins, suaves, au fruité mûr et gourmand, dotés de finales fraîches, en équilibre avec leur texture enveloppante.
Blancs :
Les blancs se révèlent flatteurs, aromatiques, taillés pour la gastronomie.
Les rouges des Baux, sont déjà « beaux », par leur profil épicé, réglissé, leur chair juteuse, souple dans le toucher, ferme par la finale rafraîchissante, balsamique.
COTEAUX D’AIX EN PROVENCE
Blancs :
La maturité se manifeste dans des blancs délicieux, au fruit éclatant, presque exotique (ananas acidulé).
Rosés
Les rosés dévoilent une fraîcheur intégrée, en adéquation avec des parfums expressifs. Le millésime se définie par l’harmonie et la digestibilité.
Julia Scavo
Merci Julia !
Gisèle Marguin
Présidente ASAMP
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