Château Vignelaure à Rians
Un peu d’histoire de Château Vignelaure
Certains lieux semblent bénis. Château Vignelaure, à Rians dans le Var, à deux pas des Bouches-du-Rhône, en est un. L’esprit de Laure, la muse de Pétrarque, dont le nom est marié à la vigne de ce domaine magnifique, semble planer sur la noble bastide et son vignoble, inspirant chacun de ses propriétaires à leur tour…
Dans les années soixante, son fondateur Georges Brunet, ancien propriétaire du Château La Lagune dans le Médoc, a amené le cabernet-sauvignon de Bordeaux et fut le premier à implanter ce cépage en Provence. Une idée un peu folle mais inspirée, qui seyait bien à son personnage. Entrepreneur, flambeur, collectionneur d’art et de jolies femmes, qui aimait rouler en Rolls avec Madame Claude comme passagère, il a bâti un authentique château « à la bordelaise », avec des chais monumentaux enterrés renfermant 400 fûts provenant de six tonneliers renommés. C’est peut-être Laure, qu’il avait invoqué pour baptiser son Château Vignelaure, qui lui a soufflé l’idée de créer une formidable galérie d’art dans les caves, où les compressions de son ami César côtoient les tirages de Cartier-Bresson. Son premier millésime sort en 1970, son dernier en 1985.
Quelques années de flottement, puis en 1993 arrivent David et Catherine O’Brien, lui célèbre entraîneur de chevaux de course en Irlande, elle, héritière d’une grande fortune en Australie. Grands amis avec Hugh Ryman, un des premiers « flying winemakers » dans les style de Michel Rolland, le couple redresse la barre, cumule des médailles pour les vins de Vignelaure et lance la production du rosé.
En 2007, quand des obligations familiales obligent les O’Brien à partir en Australie, ils rencontrent Bengt et Mette Sundstrom, un couple scandinave à la recherche d’une « maison de vacances » en Provence. Marchands d’arts internationaux, le Suédois Bengt et la Danoise Mette sont à la tête d’un site de vente en ligne d’objets d’art et d’antiquités qui assure des ventes, y compris des vins de collection, sur 150 pays. Mais voilà – ils tombent raide amoureux de la propriété (Laure encore à l’œuvre !) et s’il faut faire du vin pour la posséder, qu’à cela ne tienne !
Lui, au tempérament de feu, et elle, à la chevelure flamboyante, embrassent donc ce nouveau métier – ou plutôt vocation – avec passion, mais aussi avec intelligence. Ils font appel au montpelliérain Philippe Bru, ingénieur agro et œnologue pour diriger la propriété, vinifier et commercialiser leurs vins. Il a travaillé en Australie et en Nouvelle-Zélande avant d’assurer durant près de huit ans la direction technique de la cave coopérative de Rasteau.
La fougue artistique des Sundstrom, un brin bohèmes, et l’expertise technique de Philippe Bru ont formé un ménage fort heureux. Ensemble, ils cultivent l’art et la manière d’optimiser ce vignoble désormais en pleine maturité, d’en élargir la gamme des vins, avec la création de cuvées d’entrée de gamme (La Page et La Source – en hommage toujours à la douce Laure et son créateur) et d’exprimer au mieux tout le caractère de ce terroir d’altitude.
L’art réside partout : dans la cave, dans la salle de dégustation avec son étonnant décor baroque, dans l’immense parc, où Mette et Bengt ont installé de nombreuses sculptures contemporaines. Des artistes et d’autres créateurs européens (chanteurs, écrivains, gens du cinéma…) sont régulièrement reçus à Vignelaure pour y séjourner et travailler dans des conditions exceptionnelles.
Pour notre journée de fin de saison nous étions 54 à avoir voulu partager ce moment important pour l’ASAMP.
Il y a des réussites que l’on ne sait pas à qui attribuer, le lieu bien sur, fait rêver indéniablement
Nous étions très heureux de recevoir les jeunes en MCS de l’année qui vient de se terminer, et toute la promotion a été reçue avec succès pour l’examen des MCS.
Quelques futurs élèves de l’année à venir avaient également répondu à notre invitation.
Yvon Gary était bien fier de nous rappeler les beaux résultats de sa promotion Maud classée 4ème lors du trophée du meilleur élève sommelier en vins du bordelais.
Quant à Jade Dufrenoy, arrivée 3ème au Trophée Mumm, elle vient d’obtenir le titre du Meilleur élève Sommelier de France au concours Metro-Chapoutier.
Nous sommes accueillis par Mettre et Bengt Sundstrom, propriétaires des lieux, qui nous ont accompagnés tout au long de cette journée enrichissante, attentionnés, veillant au bien être de chacun de nous.
Une bien belle journée chargée d’émotion.
Après café et viennoiserie, la visite des caves majestueuses, l’œnothèque impressionnante.
Puis la visite des galeries d’art, moderne, avant-gardiste, c’est la signature Vignelaure.
Philippe Bru aidée de Nelly Raoux-Gimenez, nous convient à une magnifique dégustation. Différentes cuvées de blanc, de rosé, et une verticale magistrale des Château Vignelaure de 2004 à 2010 pour terminer en apothéose avec le 1985 servi en magnum s’il vous plait, chacun s’étant prêté à l’exercice de commentaires, nous avons été particulièrement impressionnés par les jeunes de la promotion passé mais aussi de ceux de l’année prochaine, qui avec leurs mots ont pu exprimer leurs impressions et surtout nous prouver que nous pouvons compter sur eux pour devenir à leur tour les ambassadeurs des vins de notre Provence et de Château Vignelaure en particulier.
Mais tout n’est pas fini… à l’extérieur nous attendent les amis et complices de Château Vignelaure :
Peter Fischer de Château Revelette
Situé au Sud dans l’arrière-pays aixois et classé en appellation Coteaux d’Aix-en-Provence, le Château Revelette a implanté sa vieille demeure et ses 24 hectares de vignes sur un terroir septentrional. A l’abri de la Sainte-Victoire, dans un parc peuplé d’arbres centenaires, cohabitent vieilles pierres dorées et vinification traditionnelle. Une douce alchimie créée par Peter Fisher, propriétaire du vignoble et amoureux fou de son environnement. Vigneron allemand formé en Californie, Peter Fischer achète le Château Revelette et ses jardins à la française en 1985 et le cultive à l’ancienne, sans désherbants ni produits chimiques. Son domaine, certifié en agriculture biologique, étale ses 12 parcelles de vignes sur des coteaux et pentes douces situées à 350 m d’altitude. Le climat continental avec ses hivers froids et ses étés secs sied aux neufs cépages vinifiés un à un et leur garantit une lente maturation. Traitées de manière naturelle, les vignes se nourrissent essentiellement de fumier de mouton, d’oligo-éléments, de purin d’orties, de jus d’algues et évoluent sur un sol argilo-calcaire caillouteux. La vendange s’effectue manuellement et le domaine produit deux gammes de vins : les vins « Château » : jeunes et aromatiques et les « Grands vins » : vinifiés et vieillis en barriques, puissants et savoureux.
Christian de Château Saint Bacchi
PETIT HISTORIQUE
Saint BACCHI entièrement restauré, dont la chapelle primitive date du IX e siècle, a été construit sur un temple romain. La chapelle était vouée aux pèlerinages car la source qui alimentait le bâtiment était considérée comme miraculeuse. Des fresques, encore présentes, représentent des châteaux, des fontaines et Saint Bacchi. Saint Bacchi était d’origine syrienne. Il était officier romain converti au christianisme, il aurait évangélisé la région, se serait fait ermite et serait mort à l’emplacement de cette chapelle.
La légende : Une nuit des voleurs se sont introduits dans le poulailler de Bacchi, ont dérobé poules et coqs, à la suite de quoi les volatiles se sont transformés en pierres.
Cette légende est sûrement à l’origine des armes de Jouques : Le coq et la Poule.
Pierre Michelland de Domaine de la Réaltière
Le Domaine de la Réaltière est situé entre Jouques et Rians, dans une Provence encore sauvage, à quatre cents mètres d’altitude. Lové au pied de la Vautubière, il fait face à la montagne Sainte Victoire. Bordé en contrebas par le canal de Provence, le vignoble s’étend sur huit hectares en appellation « Coteaux d’Aix en Provence« , sur un sol argilo-calcaire. Il est entouré d’une oliveraie et d’une forêt de chênes verts et de pins où se mêlent toutes les senteurs provençales. Il bénéficie d’une exposition plein sud, et d’un micro climat exceptionnel.
Lorsqu’il s’installe à La Réaltière en 1994, Jean Louis Michelland s’attache à respecter le terroir et les méthodes de cultures traditionnelles. Il n’utilise aucun désherbant, ni pesticides, ni engrais chimiques. En 2001, il meurt accidentellement en travaillant ses vignes. Son fils Pierre, entouré d’amis vignerons partageant les mêmes opinions, poursuit avec énergie et humilité la voie tracée par son père. Il privilégie les faibles rendements tout en maitrisant rigoureusement les traitements phytosanitaires. Ainsi les cépages de Grenache, Cabernet Sauvignon, Syrah, Cinsault, Carignan (vieilles vignes) et Ugni Blanc s’expriment pleinement avec un rare bonheur. Sémillon et Clairette plantés en Avril 2005 viennent compléter les cépages du domaine.
3 coteaux d’Aix parmi les plus beaux en complément, comme un cadeau servi par leur propriétaire et amis de nombreux sommeliers.
Que notre métier est beau…
Que dire de ce délicieux buffet partagé, qui sur la terrasse, qui dans le jardin… incitation à la plénitude.
Quant à la manière, elle est faite de chaleur, de générosité et de simplicité et nous avons eu le bonheur de la savourer tout le long de notre journée de fin de saison en compagnie de Mettre et Bengt Sundstrom eux-mêmes et de leur équipe passionnée.
L’ombre de Laure sourit sur la vigne, le voyant entre des mains si sûres et tendres !
Il faut se quitter, la journée avance….
Jade est félicitée comme il se doit et reçoit des mains de la Présidente, sa grappe argent UDSF.
Puis Gisèle remercie chaleureusement lors d’un discours Mette et Bengt Sundstrom, Nelly et à Philippe, ainsi que l’équipe.
Cette dernière journée fut sublime.
Ester Laushway secrétaire adjointe UDSF
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