Marseille et son département sont connus pour la « Bonne mère », le vieux port, la bouillabaisse mais son agriculture est trop souvent oubliée.
Jeudi 9 février à 18 heures, au Silo, se déroulait une soirée autour des millésimes 2017. Une occasion d’aller à la découverte des vins de notre département.
Saviez-vous qu’il existe, dans les Bouches-du-Rhône, une multitude de domaines qui proposent des vins riches et variés ?
Cette soirée a permis aux professionnels de la restauration et de la distribution de découvrir ce magnifique travail effectué par les vignerons. L’objectif ? Faire connaitre ces produits et montrer que nos vins n’ont rien à envier aux autres.
Dans ce joyau architectural de la cité phocéenne, Jean-Claude Pellegrin (Elu de la Chambre d’Agriculture des Bouches-du-Rhône en charge de la viticulture), Marie-Pierre Callet (Vice-présidente du Conseil départemental 13, délégation Viticulture), Claude Rossignol (Président de la Chambre d’Agriculture des Bouches-du-Rhône), Gisèle Marguin (Présidente d’Honneur de l’Association des Sommeliers Alpes-Marseille-Provence) et Guillaume Sourrieu (Chef étoilé du restaurant l’Epuisette à Marseille et parrain de l’événement) accueillaient les principaux protagonistes essentiels à la vie d’un produit artisanal comme le vin.
Mais comment les faire sortir de l’ombre ? Tout d’abord l’idée est de créer une synergie entre les producteurs et les distributeurs. A noter également l’engagement du Conseil Départemental dans l’installation, la promotion et la valorisation, les problématiques sanitaires et dans la recherche et le développement. Enfin, à travers l’Œnotourisme, afin de faire connaitre au plus grand nombre l’existence de ces produits.
En vue de soutenir ces initiatives, nos équipes vont sillonner pour vous les routes du département afin de vous faire découvrir et vous présenter au mieux notre terroir vinicole. D’ici peu, vous pourrez donc tout savoir sur le vin de notre département.
Manon Quenehen
Lors des Discours, Gisèle Marguin a excusé le président Stéphane Opiard, retenu par ses fonctions de formateur.
Elle a remercié le Conseil département du soutien accordé depuis des années pour le fonctionnement de l’ASAMP.
Ceci nous est précieux pour aider les jeunes Sommeliers dans leur parcours.
Le lycée Hôtelier a envoyé deux jeunes filles Anne Laure et laura pour le service se soir lors de la conférence de presse, qu’elles en soient remerciées.
Le lycée Hôtelier, vivier de jeunes talents, Jade Dufrenoy sacrée meilleur jeune élève Sommelier de France 2016, comme l’avait été Bastien Debono, en 2013.
Bastien après avoir été demi finaliste au Meilleur Jeune Sommelier de France 2015 et demi finaliste du Meilleur Sommelier de France en 2016, , vient de se qualifier pour les épreuves finale de ce même concours pour 2017. Souhaitons lui que cette édition lui soit favorable pour accéder au graal.
Cette présentation du millésime 2016 des Bouches du Rhône, sous le parrainage de Guillaume Sourrieu chef étoilé de l’Epuisette à Marseille, prouve combien les vins et la gastronomie est indissociable.
Comme la cuisine et la salle sont complémentaires dans un restaurant. Les deux parties au service de la clientèle de plus en plus exigeante.
Commentaires de dégustation par Christophe Carreau du millésime 2016
Millésime 2016
Si 2016 n’a pas produit de grands volumes, il nous donne de très beaux et parfois grands vins rouge. Les vins blanc et rosé sont très agréables plein d’une belle fraicheur et d’un fruité délicat.
Ce millésime a été très exigeant avec nos vignerons .d’abord un printemps très froid retardant le cycle végétatif de la vigne et causant par endroit gèle et chutes de grêle. En suite un été chaud et 2 fois plus sec que la moyenne de ces trente dernières années.
Je tiens d’ailleurs à souligner l’énorme travail qu’ils ont fourni et les féliciter pour la qualité des vins qu’ils ont produit.
Les degrés alcooleux sont plus bas qu’en 2015 mais l’équilibre aromatique est plus fin offrant des vins plus buvants et plus vif.
Ce qui caractérise également ce millésime, c’est le mistral qui aura beaucoup soufflé. C’est ce qui a permis d’avoir une vendange parfaitement saine, mais avec des grains très petits et des peaux plutôt épaisses (d’où le petit rendement).
Cela donne des vins avec plus de concentration, de matière et, pour les rouges, de tanins.
Ceux qui ont eu la patience d’attendre pour vendanger avec une maturité optimum ont rentré des rouges très prometteurs. A la fois structurés, fins, et fruité, et laissant présager d’une très grande aptitude au vieillissement.
CASSIS
Blancs :
Des vins élancés, révélant minéralité et tension qui mènent vers des finales iodées. Certains se livrent plutôt dans un registre floral, mais les parfums dominants restent dans la sphère des agrumes.
Rosés :
Vifs et acidulés, accompagnés par des textures légères, certains pourvus d’une trame minérale propice à les marier à une belle gastronomie.
COTES DE PROVENCE
Rosés : j’ai eu le plaisir de découvrir, rien qu’à la robe, plusieurs styles. Tous connaisseurs y trouveront leur bonheur.
Les vins sont guidés par la fraîcheur, certains se montrent réellement toniques. La dominante est plutôt sur l’agrume et le petit fruit rouge acidulé, mais certains ont révélé une belle complexité en renforçant la palette de notes de fleurs blanches et d’épices douces.
Les bouches sont lisses et satinées. Les finales amples et harmonieuses
Blancs :
Aériens, floraux, ils offrent le même esprit de fraîcheur.
Terroir de la Sainte Victoire :
Rosés :
Du côté des rosés qui bénéficient de l’appellation, le style s’oriente vers plus de gourmandise que dans les Côtes de Provence rosé que je viens de décrire. Plus d’amplitude, parfums plus doux, comme la pêche, quelquefois fois exotiques.
Les vins rouges, en cours d’élaboration, sont très prometteurs, avec un équilibre parfait, généreux et riches ils seront de belle tenue
DIFFERENTES IGP
Rosés :
j’ai goûté différents styles de rosé, certains charnus et à la robe soutenue, d’autres plus aériens aux teintes plus pales et plus désaltérants.
Blancs :
Les blancs sont plaisants, souvent très floraux Comme les rosés, ils sont animés par la fraîcheur qui marque le millésime, tout en gardant un esprit mûr par leur fruit.
Rouges :
Bien que pas encore totalement finis les rouges sont très intéressants avec des arômes de fruit rouges très murs, des bouches amples et généreuses et structurées par des tanins de belle qualité.
PALETTE
Blancs :
Les blancs offrent une belle structure et une certaine onctuosité. Les élevages sont parfaitement maitrisés. La fraîcheur est au rendez-vous, la minéralité relève les finales.
Rosés :
Les rosés sont typés, charnus, expressifs et accompagneront les mets les plus délicats.
Rouges :
Les rouges offrent un bel équilibre entre puissance et délicatesse. Les nez sont complexe orientés sur le fruit noir, le tabac, la garrigue, les tanins très présent mais parfaitement mûrs et les finales tout en fraîcheur.
BAUX DE PROVENCE
Rosés : Les vins séduisent par le contraste entre une texture ronde et suave, et une grande vivacité. fruité et gourmand, ils peuvent aussi révéler des notes d’aubépine et de safran.
Les rouges grâce à leur belle rondeur qui enrobe les tanins, semblent déjà prêts à boire. Leur palette aromatique est épicée, réglissée et gourmande de fruit noir bien mur. Toutefois, la fermeté des tanins et la fraicheur de la fin de bouche me laisse penser qu’ils feront de formidable vins de gardes.
COTEAUX D’AIX EN PROVENCE
Blancs : les blancs sont délicieux, nez de fruits exotiques et de fleur de sureau. Bouche fraiche longue et minérale.
Rosés : Les rosés sont très expressifs. Le millésime se définie par l’harmonie et la fraicheur offrant des vins très buvants
Les rouges : les rouges offrent la puissance et la complexité de Provence. Les cabernets et les syrahs ont donné des vins racés et puissants qu’il conviendra d’attendre avant qu’ils ne révèlent vraiment tout leur potentiel.
Photos source Conseil départemental
Laisser un commentaire