Vers une dénomination géographique pour les vins de la Vallée des Maures

Si Dieu le veut, Notre-Dame des Anges pourrait devenir la cinquième dénomination géographique complémentaire de l’appellation Côtes de Provence, au côté de Sainte-Victoire, Fréjus, La Londe et Pierrefeu (ce dernier terroir ayant été reconnu l’an dernier, lire l’article).

Ce projet de mise en place et de gestion d’une nouvelle dénomination est porté par l’Association des Vignerons du Centre Var*, qui a déposé à l’automne 2013 une demande de reconnaissance au comité national des AOC viticoles de l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO). Dossier qui est désormais examiné par une commission d’enquête dédiée. Faisant le point, le journaliste Gérard Leva (Var Matin) explique que géologiquement, « le terroir de Notre-Dame-des-Anges présente des sols de grès permiens, de sables fins, de terrasses alluviales anciennes et de schistes des Maures. Il est bordé, au sud, par le massif des Maures et, au nord, par le Plateau Triasique. » Une zone d’AOC centrée sur la vallée des Maures (et la chapelle de Notre-Dame des Anges de Lurs) qui regrouperait dix communes selon Coeur du Var : Les Arcs, Le Cannet des Maures, Carnoules, La Garde Freinet, Gonfaron, Le Luc, Les Mayons, Pignans, Taradeau et Vidauban. Un territoire qui recoupant l’Indication Géographique de la Vallée des Maures (20 communes pour ce vin de pays existant depuis 1982 et produisant 70 % de rosés).

Première AOC de Provence (75 % de la production de vins AOC du bassin), les Côtes de Provence comptent 19 700 hectares de vignes pour 897 000 hectolitres de vins produits en 2013 (90 % de rosés selon le Conseil Interprofessionnel des Vins de Provence). L’ensemble du vignoble regroupe 372 caves particulières et 38 caves coopératives. L’Association des Vignerons du Centre Var compte une cinquantaine de membres.

* : ce projet de Côte de Provence Notre-Dame des Anges est également soutenu par le Syndicat des Vins Côtes de Provence (SVCP) et le Conseil Professionnel des Vins de Provence (CIVP).

[article publié sur Vistisphere.fr par Alexandre Abellan]